Notes de cours sur le livre
PRIVILEGIA VOJO: al lingvoscio esperanto

de Vilho Setälä

Mes excuses

Au Forum social mondial de Porto Alegre le subcomandante Marcos et José Bové s'étaient rencontrés, mais n'avaient pu se parler. Marcos ne parlait ni français ni anglais, et Bové, qui savait l'anglais, ne savait pas l'espagnol. Ils avaient donc échangé leurs pipes.

Au Collège d'Alma, au Québec, où j'ai enseigné la philosophie pendant quelque trente ans, on commenta le fait, ce qui me donna l'occasion d'entretenir la jeune gauche almatoise de "L'espéranto, langue internationale non coloniale".

Par la suite on parla d'un cours, mais l'année scolaire touchait à sa fin, et il était trop tard pour le commencer. Je proposai alors de choisir un des nombreux cours que l'on trouve dans l'internet, ou de suivre à l'automne, avec moi comme "dépanneur", la seule méthode que je connaissais (il fait longtemps que j'ai appris l'espéranto: en 1956; j'avais seize ans), que l'on pouvait suivre seul, et qui coûtait peu: Privilegia Vojo, de Vilho Setälä.

Quelques personnes achetèrent le livre. Mais on se trouva tout de suite avec des difficultés: étant une "méthode directe", le débutant devait déchiffrer le sens des dessins et des symboles, et, ce qui est plus difficile, découvrir par lui-même les règles de grammaire et de composition. Ce n'était pas impossible, mais, d'après ce que l'on me disait, c'était très long, car à la difficulté d'apprendre une langue s'ajoutait celle de résoudre des énigmes.

L'été, je me mis donc à préparer des notes de vocabulaire et de grammaire pour simplifier la tâche. Mais entre temps, la jeune gauche almatoise réfléchissait au bon exemple donné par Bové et Marcos: et c'est ainsi qu'à l'automne, elle était trop occupée à démondialiser le monde pour avoir le temps d'y faire la jasette; je me plais à croire qu'elle avait décidé, si l'occasion s'en présentait, de fumer le calumet de paix plutôt que d'apprendre l'espéranto.

Cependant, comme mes notes étaient alors prêtes aux trois quarts, que des proches habitués à tout commencer et à ne rien finir m'encourageaient de leur mauvais exemple à ne pas les imiter, et que mes idées, bien que trop souvent vagues et confuses, n'en ont pas moins l'avantage d'être fixes, je décidai malgré tout de compléter le cours.

Voici le résultat. Je l'ai mis sur l'internet en pensant qu'il pourrait toujours servir, si non à la jeune gauche almatoise, au moins à l'humanité francophone internaute.

Il va de soi que ces notes sont totalement inutiles si l'on ne dispose pas du livre de Setälä. Mais si on se le procure, on m'a dit qu'elles simplifient l'étude de beaucoup; quoique je ne sache pas encore quelle est cette étude.

Higinio García 2003 03 23

Où se procurer le livre

Vilho Setälä
Privilegia Vojo
al lingvoscio
Helsinki, 1981 (5e éd.).
128p. 18cm.

À Alma:

• Il y a un exemplaire à la bibliothèque du Collège

Ailleurs:

(vous pouvez commander par la poste en français, mais les sites web sont en espéranto)

• Universala Esperanto Asocio (UEA),  Nieuwe Binnenweg 176, 3015 BJ Rotterdam, Hollande (8,25€)    

• Flandra Esperanto-Ligo (FEL), Franklijklei 140, B-2000 Antwerpen, Belgique

• Esperanto-Ligo por Norda Ameriko (ELNA), P O Box 1129, El Cerrito CA 94530, États-Unis ($ 8.20)


Notes de cours (pdf)

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