1.
Lettre de Mme. C.B.B., demandant aux diplômées et diplômés de l'Université de Sherbrooke une contribution financière.
2.
Madame Claire C. Beaudoin
Université de Sherbrooke
Sherbrooke, Qué.
J1K 2R1
Alma, le 23 mars 1999
Madame,
Ayant été professeur, ma conscience me défend de soutenir une institution culturelle qui, en féminisant ses textes, semble à tel point manquer de ressources intellectuelles, qu'elle est incapable de faire la différence entre le genre grammatical des mots et le sexe des gens.
Croyez que je regrette de ne pouvoir répondre à votre attente,
Higinio García
3.
Université de Sherbrooke
Service du développement
Sherbrooke, le 13 juillet 1999
Monsieur H.G., etc.
Monsieur,
Le 23 mars dernier, vous adressiez une lettre à madame Claire B. Beaudoin, présidente de la sollicitation des diplômées et diplômés dans le cadre de la campagne Un parti pris pour l'Université de Sherbrooke. Madame Beaudoin a bien voulu faire bénéficier la campagne de sa crédibilité et de son prestige.
Vous faisiez état de votre désaccord aves la féminisation générale des termes utilisés dans la lettre qui vous a été adressée. Tout en respectant l'opinion que vous émettez, je dois vous informer que l'Université de Sherbrooke, à l'instar de nombreux établissement, a adopté une politique de rédaction non sexiste. La lettre signée par madame Beaudoin est conforme à cette politique. Pour votre information, je joins une copie de cette politique à ma lettre.
Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Le directeur,
Michel Turgeon
4.
le 19 juillet 1999
Monsieur Pierre Turgeon
Directeur du Service du développement
Université de Sherbrooke
Sherbrooke, Qué., J1K 2R1
Monsieur,
J'ai reçu avec reconnaissance votre lettre du 13 juillet, car vous me fournissez, avec l'exemplaire de la "Politique rédactionnelle non sexiste de l'Université de Sherbrooke", la preuve officielle de ce que j'avançais dans ma lettre du 23 mars à madame Claire B. Beaudoin: que l'Université de Sherbrooke ne semble pas posséder les outils logiques nécessaires pour faire la différence entre le sexe biologique des personnes et le genre grammatical des mots, confondant ainsi la nécessaire lutte pour la justice envers les femmes aves l'inutile massacre de la langue française.
Puisque, en me fournissant cette preuve, vous abondez dans mon sens, vous êtes bien placé pour comprendre mes scrupules à appuyer une institution embourbée dans un tel gâchis intellectuel.
Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs,
H. G., professeur retraité
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