Résolution
du 86e Congrès universel d'espéranto
Le 86e Congrès universel d'espéranto
réuni à Zagreb, Croatie, du 21 au
28 juillet 2001, avec "Culture de dialogue - Dialogue entre cultures"
comme
sujet,
ayant pris connaissance que les Nations unies
ont nommé 2001 l' "Année de dialogue entre les
civilisations";
rappelant que le mouvement espérantiste
a une longue histoire d'efforts pour rapprocher les hommes dans
l'égalité,
malgré les obstacles rencontrés dans la différence
de cultures, le manque mutuel de respect, et même les temps de
guerre;
que cette tâche a commencé avec les efforts de Zamenhof
pour
rapprocher les religions du monde; qu'elle a été
continuée
par l'action de l'Association universelle d'espéranto pendant la
Première guerre mondiale pour réunir les familles
séparées
par la conflagration, et qu'elle se poursuit actuellement par des
démarches
telles que l'utilisation de l'espéranto pour la communication
entre
les peuples autochtones (les "Dialogues indigènes"), ou le
rapprochement
des peuples de la Corée et du Japon,
attire l'attention sur le fait
•qu'en tant que langue internationale sans liens avec
des intérêts gouvernementaux ou ethniques,
l'espéranto
offre un moyen idéal de dialogue entre les cultures;
•que, pendant plus de cent ans, la communauté
espérantophone a bâti une tradition de dialogue entre
cultures
et entre nations, qui lui donne le droit d'être appelée
"culture
de dialogue;
•qu'un dialogue efficace exige le respect de la
diversité
des langues, des cultures et des idées, et nécessite non
seulement l'ouverture d'esprit, mais encore la capacité
d'écouter;
•que, en plus de ses acquis nombreux et remarquables,
l'espéranto a un potentiel encore inexploité comme langue
de dialogue.
En conséquence, le Congrès
•félicite les Nations unies et l'Unesco
pour sa décision d'entreprendre la tâche de rapprocher et
de mettre en relation directe les hommes ordinaires, dont la
collaboration
est essentielle pour les gouvernements, s'il ne veulent rester
impuissants;
•demande spécialement aux Nations unies
et à l'Unesco d'étendre cette campagne au-delà de
l'année 2001;
•attire l'attention sur le fait que ces efforts
exigent une étroite collaboration avec les Organisations non
gouvernementales
(ONG);
•recommande que l'Association universelle
d'espéranto
propose aux Nations unies et à l'Unesco sa collaboration en tant
qu'organisation exceptionnellement qualifiée pour
définir,
avec l'aide d'autres organisations, les possibilités et les
limites
d'un tel dialogue, ainsi que pour le mener à terme;
•fait remarquer qu'un dialogue efficace entre
cultures différentes, doit avoir comme base la démocratie
linguistique, et exige la réflexion sur le besoin d'un nouvel
ordre
linguistique international;
•appelle tous les espérantophones, toutes
les organisations espérantistes locales, régionales,
nationales
et internationales, et tous ceux qui soutiennent les objectifs de
l'espéranto,
à collaborer au maintient et au renforcement durables de la
culture
de dialogue, que l'espéranto défend, et à
participer
avec persévérance aux efforts des Nations unies et de
l'Unesco
pour établir à échelle mondiale un dialogue entre
les civilisations, si nécessaire au développement dans la
paix de la société des hommes.
Zagreb, le 28 juillet 2001
Esperanto, Rotterdam 01 09